Chacun de nous sait qu’il peut tuer l‘autre avec les mots

Critique du Festival D’avignon :

Le velo jaune – 22 juillet 2009
A Notre Dame Lucernaire …à 14h15
Article de Jean-Christophe Nabère

On peut se perdre avec sa langue.

« Chacun de nous sait qu’il peut tuer l‘autre avec les mots » Camille Solal le sait mieux que personne et s’est fait un délice de traquer les vieilles biques, les ex-futures stars de la chansons, les cadres sup’ impitoyables, les gosses intenables, et tous ces personnages sur qui il fait bon se défouler bien que jamais on ne l’ose. Camille choisit soigneusement sa proie, la caresse dans le sens du poil avant de planter sa langue au plus profond. Car ça fait mal une langue, lorsqu’on sait la manier. Cette froide sincérité qui lui vaut tant de plaisir, elle nous l’enseigne, ou plutôt nous invite à la faire ressortir. On peut ne pas adhérer au propos et à la méthode, mais ce déversement de cruauté fait du bien à voir et donne envie de s‘y mettre. La comédienne si pleine de charme et d’énergie finit par livrer le secret d’un tel cynisme. Un indice? L’auteur et metteur en scène de cette pièce est psychanalyste. (Joseph Agostini)

Jean-Christophe Nabères

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